lorsque le rideau se lève, par Sofia Zapata

clic
objectif de l’appareil témoin
l’anonyme fillette démasquée
sa lésion gravée tel un tilak  

interdite par l’attestation violente
l’inconsolable essence de l’être
ma sœur, la brume pend à mes lèvres
la clé dans la serrure retrouvée 

confessions d’envergure
la pire haine est réservée à soi
effaçable trace de mon corps
éternelle habitude éphémère 

je cache le cadavre
le théâtre en cimetière
comédienne à jamais sur scène
promettant à l’audience ses désirs célestes
l’enfer est sur terre 

le dévoilement est à ceux
la tombe ils trouvent
la morte déguisée en vie
dans un jeu démasqué
en deuil l’hypocrite comique 

exilée,
prisonnière de ce corps en pierre
ruisselante mer sanguine
sur mes avant-bras cadavériques 

Laisser un commentaire