Mon espoir dans une mallette, par Sofia Zapata

La croyance en un sentier meilleur s’estompa
L’éternité ne vit qu’au ciel
Sur terre, la brièveté est maîtresse
Nos peines changèrent de forme

Après la perte de la poésie
Vient la nécessité matérielle
Nos naissances sans choix
L’obligation de continuer cette condamnation

Pourchassés par les défenseurs de la langue
L’incompréhension à nos portes
L’essai n’a pas de valeur disent-ils
Le résultat nous pourchasse

Quel acharnement !
Nous sommes ici pour construire
Et non détruire
Une pierre à la fois

Les bananes noires nos richesses
Un matelas sur le dos
Le dos large pour un petit corps

Les derniers sous mouillés par la sueur
De travaux que les dominants rejettent
Enchaînés, nos mains ensanglantées remercient les restes
Nous nous rappelons que la pire pauvreté est celle du cœur

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