
Vaste champ de fleurs au parfum rêveur
Un vent de printemps voltige feuilles et pétales
Un défi enfantin m’anime l’esprit,
Le toucher de leur peau contre la mienne
Entre deux arbres, une aura féminine,
Observatrice de ma dépendance, avance.
Mes folies fanent face à la femme invisible
Envies jadis enfouies, maintenant dévoilées
Longue robe parsemée de gouttes de roses
Mes doigts endoloris s’y posent
Caressant les doux plis de son tissu
Tel un funambule sur son fil
Prêtresse, apprêtez-moi à ma dernière prière
Tendu devant mes yeux, un pétale perdu de sa chevelure
Son contact tranchant coupe mon corps corrompu
La déesse de verre récite alors ses vers
Sons sifflants assourdissent mes pensées
Pure parure de serpent camouflée
L’illusion d’une passion délictueuse
Dont mon âme fait le prix
Vision voilée, vaine délivrance
Ma main peinte de sang sous son regard perçant
Reflet fracassé où je vois un
Vaste champ de lames au parfum de larmes